Tout chagrin d’amour inflige une profonde blessure au Moi.
Le sujet est ravagé par la flétrissure subie.
Il est renié par celui ou celle qui, auparavant, l’avait orné.
Il, Elle, était choisi(e).
Autre que les autres, il, (elle) s’estimait unique.
Aimé(e),il rayonnait.
Empli(e) de la libido de l’autre investie sur lui, il (elle) jouissait d’être ainsi vivant(e).
Le désamour lui a fêlé l’âme. Désormais nulle confiance en soi.
Sans s’aimer soi-même, impossible d’avoir accès à l’amour.
Pouvoir aimer à nouveau, pour cela il faudra, tout d’abord, réparer l’image de soi.
Colmater la blessure narcissique, ce que nul autre que l’amour peut faire.
Mais, le destin de ses amours guérisseurs est, souvent, de disparaitre comme les étoiles filantes, afin que le sujet, reconstitué, puisse à nouveau aimer.
Claudia Camarena de Obeso