Créature d’éros lorsqu’il se sert de la pulsion de mort pour se satisfaire.
Jouissance maléfique qui tisse des liens mortels infrangibles.
La saisie du symbolique sur le réel a changé, chez l’humain, l’instinct en pulsion.
Désormais, elle n’a qu’un seul but ; la satisfaction par le plaisir.
Dès lors, au centre de toute action humaine, se trouve la quête, incessante du plaisir et, mieux encore, de la jouissance.
Le plaisir pulsionnel n’est, en rien, hédoniste.
Son point de mire est l’excitation psychique que, si bien, elle est sous l’égide du principe de la tempérance, elle est inlassablement exposée à l’insupportable car, le sujet, dans son appétit de jouissance, dépasse, à son détriment, incessamment les bornes.
La pulsion est une énergie constante à l’intérieur du corps qui pousse, sans relâche, vers l’ailleurs.
C’est ainsi que le sujet, sous l’impératif pulsionnel, à ses risques et périls, se lie; au monde, aux êtres et aux choses.
La pulsion ne peut devenir l’objet de la conscience, que par le signifiant et l’affect.
Le signifiant est le mot avec lequel, le sujet nomme l’excitation subie par le psychisme.
L’affect, la façon d’être affecté, enflammé. C’est par l’affect que le sujet s’émeut.
La satisfaction pulsionnelle est à la base du traumatisme de la naissance, car l’humain naît avec une grande immaturité, ce qui le met à la merci de l’autre pour sa survie.
De ce fait, dès sa venue au monde, le petit de l’homme, ne fait que demander de reconnaître son désir et de ne pas être aliéné aux caprices de l’autre, mais de subvenir à ses besoins dans le plaisir.
Dans ce dessein la réponse ne peut pas être uniquement la satisfaction du besoin, mais une preuve du bon vouloir.
Aussi, la satisfaction du besoin, chez l’être humain, passe par la demande qui, comme sa réponse, se situent au niveau du symbolique.
Les pulsions sont multiples.
Entre elles, les sexuelles.
Toutes, sous l’astreinte des pulsions de vie et de mort qui, n’agissant pas seules, s’imbriquent et se désimbriquent continûment.
ar les pulsions sexuelles, le corps humain dépasse la finalité de la fonction biologique de reproduction pour se situer dans le domaine du plaisir érotique.
Le plaisir érotique passe par le corps, il est le sens du pathos ; le pouvoir d’être affecté.
Ce pouvoir de sentir est une jouissance qui donne sa structure à la subjectivité, cette façon singulière, de chacun, d’éprouver le plaisir.
Le plaisir érotique est une alchimie compliquée du corps érogène et du sujet du désir.
Le corps du plaisir est écrit de la main de l’autre, dialogue des corps où les fantasmes, le désir, la sexualité de l’autre, des autres, sont inscrits dans la chair.
Corps parchemin où se lisent les traces mnésiques de plaisirs et de souffrances éprouvés lors des contacts corps à corps, heureux ou malheureux.
Le sujet du désir est l’être marqué par le manque fondamental, suite à la séparation d’avec la mère.
Les pulsions sexuelles s’engagent dans la dialectique du désir par l’objet du désir, lequel s’introduit comme un leurre du premier à jamais perdu.
Les pulsions sexuelles sont saisissables par ce qui leur arrive.
Il n’y a pas d’autre accès à la pulsion sexuelle que l’examen de son destin, lequel se traduit par ; le renversement dans le contraire, le retournement sur la personne propre, la sublimation et le refoulement.
Les couples: Amour-haine; Sadisme-masochisme; Exhibitionnisme-voyeurisme;Actif-passif.
L’essentiel dans tous ces processus est le changement d’objet, le but est toujours le même, la jouissance.
La jouissance humaine est comme un Kaléidoscope qui avec les mêmes cristaux crée et recrée des figures insolites sous la mainmise d’Eros et de Thanatos.
Eros, la vie, la joie en soi, de l’autre, avec l’autre.
Thanatos, la mort, la souffrance.
L’autodestruction, la destruction de l’autre, avec l’autre
Ainsi, de joie en souffrance, va la vie de l’humain, mené par son appétit de jouissance.
Claudia Camarena de Obeso