C’est l’entre deux, immobile ou en mouvement. "C'est la partie constituante de la capacité d’être seul et donc d’attendre, en l’absence de l’objet" nous dit C. Chabert. C’est l’absence ou la présence de soi, l’abandon ou le demi-plein. C’est être tenté que quelque chose se passe ou ne se passe pas. C’est l’espoir d’une partie ou entier de ce qui manque, un vide à remplir ou un plein à vider. C’est un no-mans land entre deux états, existe ou n'existe pas en attente d’exister à nouveau ou pour la première fois. C’est l’opportunisme, l’espoir, la perspective, tout à la fois. C’est le retour de soi, de quelqu’un, d’une situation, d’une pensée, d’un rêve. C’est la réalisation d’un fantasme ou la peur que ça se passe. C’est dire que la souffrance s’estompe avec la patience que le sans mal poursuit sa route vers le calme ou vers la fin. C’est le début de ce qui pourrait commencer ou pas, de ce qui se réaliserait, s’élaborerait ou pas. C’est une main qui se souvient d’avoir été prise à deux mains dans le jeu des paumes et des phalanges. C’est guetter le moment opportun. C’est créer, mettre en condition, espérer l’éclosion. C’est imaginer avant de jouir. C’est envisager, anticiper, ce qui pourrait être. Pour certain c'est souffrir, pour d'autre c'est la vie. "L’attente donc, entre-deux, et/ou entre-eux-deux" s'interroge C.Chabert.Dans tous les cas c'est jamais vide et plein de Ça !